par Megumi Harada—Etobicoke, Ontario

Nous sommes une famille Suzuki de l’École de musique d’Etobicoke (EMS), avec un garçon de 8 ans, Gen, qui joue du violon (Livre 3) et une fille de 5 ans, Ai, qui joue du violoncelle (Livre 1). Nous avons fréquenté l’Institut Suzuki du sud-ouest de l’Ontario (SOSI) en août 2018. C’était incroyable !

Nous avons partagé un logement sur le campus avec une autre famille : Kasthuri (dans le programme de violon du «Young Artist Program» (YAP)) et Vishwa, 9 ans (violon, livre 3). Nous les connaissions par le biais de l’ESM, mais nous nous sommes liés d’une manière particulière que seul le partage de l’espace de vie peut apporter. Ces dernières années, mes enfants avaient participé à SOSI uniquement parce que “maman nous le fait faire”. Cette fois, ils se sont bien amusés avec leurs amis ! Nos deux familles se sont également soutenues l’une l’autre tout au long de la semaine, qu’il s’agisse de petites ou de grandes choses : s’occuper des enfants de l’autre, aller aux récitals de l’autre, etc.

Pour Gen, les liens avec Vishwa ont été un tournant important. Au lieu d’être “ce que maman me fait faire”, le violon est devenu quelque chose d’un peu plus proche de “ce que mon ami et moi faisons ensemble”. Vishwa a également assisté au concert de violon et au récital solo de Gen—un soutien moral très apprécié. Les deux sont maintenant les meilleurs amis de l’ESM, de sorte que les avantages de SOSI s’étendent sur une bonne partie de notre année régulière. Au cours des mois qui ont suivi, le jeu de Gen a pris un essor que je n’aurais jamais imaginé il y a quelques mois à peine. C’était très spécial quand notre professeur à domicile nous a dit récemment que son jeu avait “atteint un tout nouveau niveau d’expressivité”.

Cette année, ma fille Ai a eu la chance d’assister à un cours de maître avec seulement deux élèves. Pendant 5 jours consécutifs, elle a eu 30 minutes d’attention particulière de la part d’un maître enseignant. Cette dose concentrée d’un enseignement de qualité supérieure nous a permis de faire le genre de progrès en une semaine qui prend habituellement des mois, voir probablement, n’arrive jamais du tout. Heureusement, notre professeur s’est concentré sur les aspects fondamentaux. J’ai souvent l’impression d’oublier ces aspects fondamentaux au milieu des exigences constantes de la préparation des concerts, des récitals, etc. Cependant, durant la semaine SOSI, nous ne nous sommes préoccupés que de la posture et de l’écoute. Et sous la direction d’un maître enseignant ! J’étais au paradis de Suzuki.

Enfin, en tant que parent Suzuki, c’est une profonde affirmation d’âme que de passer une semaine immergée dans l’esprit de Suzuki—en compagnie et avec le soutien de professeurs qui sont musicalement de la plus haute qualité, et qui incarnent si complètement l’amour qui est si central dans tout ce que Suzuki fait.  En effet, l’amour dans la salle du concert des professeurs de SOSI, était palpable : l’amour du Dr Suzuki, des enfants, et bien sûr, l’amour de la musique. Comme l’ont dit les organisateurs de SOSI le premier jour : “Même en ces temps troublés, nous croyons en la musique. En faisant de la musique, nous nous réunissons. Dans la musique, on trouve l’humanité à son meilleur.

Le SOSI de cette année était tout ce qu’une famille Suzuki pouvait espérer. On y retourne l’année prochaine.