Canadian Newsletter
Volume Two No. 1, Winter 2020
Volume 2, n°1, hiver 2020
For information/pour vous renseigner


Les Canadiens à Cancún ! 

par Kathleen Schoen

Canadian News Winter 2019—Cancun 1

La première Conférence Suzuki des Amériques, organisée par l’Association Mexicana del Método Suzuki, a eu lieu à Cancún du 1er au 5 mai 2019. Des participants d’environ 27 pays, incluant le Canada, y ont participé! Il n’est pas possible d’énumérer tous les professeurs canadiens présents, mais les trois élèves canadiennes qui ont participé aux cours de groupe et aux orchestres méritent une mention spéciale: Natalie Leung, violoniste et Erica Rose Leung, altiste de l’Ontario, et Maica McEachern, flûtiste des Territoires du Nord-Ouest, ont représenté le Canada. Les classes destinées aux élèves commençaient par les groupes d’Éducation Suzuki de la petite enfance et les groupes pré-Variations pour se rendre jusqu’au Volume 3. Les musiciens et musiciennes des Volumes 4 et plus qui jouent le violon, l’alto, le violoncelle, la flûte traversière, la flûte à bec, le piano et la guitare ont participé aux orchestres. Les pianistes ont pris part à une variété de cours de maître et de récitals. TOUT LE MONDE a chanté dans la chorale! Les nombreuses sessions inspirantes destinées aux professeurs ont offert une plate-forme pour le partage d’expériences et d’idées.

Tous ces élèves, des bébés jusqu’aux élèves avancés, venus d’endroits si variés pour faire de la musique ensemble, ont bien mis l’accent sur la devise «Tous les enfants sont capables!».

Venez prendre une bonne dose d’inspiration à la Conférence de la SAA à Minneapolise du 21 au 25 mai 2020!


Flûte à bec Suzuki aux Open Recorder Days d’Amsterdam

Canadian News Winter 2019 Cancun Recorder 1

Open Recorder Days Amsterdam (ORDA) est un festival de quatre jours de tout ce qui touche à la flûte à bec : concerts, masterclasses, spectacles d’instruments, festivals annexes, concours, musique nouvelle, musique ancienne, musique composée, musique improvisée… le tout au Conservatorium van Amsterdam.

Canadian News Winter 2019 Cancun Recorder 2

Cette année, c’était aussi l’endroit où tous les formateurs de flûtes à bec Suzuki se sont réunis.  Jaap Delver,  formateur d’enseignants Suzuki Recorder des Pays-Bas, a organisé une réunion de formateurs Suzuki Recorder.  Nancy Daly de Grande-Bretagne, Renata Pereira du Brésil, Mary Halverson Waldo des États-Unis et Kathleen Schoen du Canada étaient présentes.  En plus de tous les formateurs d’enseignants, les participants de l’ORDA comprenaient des personnes de Suzuki Recorder d’Islande, du Pérou et du Brésil.


STEP en construction !

par Valerie Hewson

Le Suzuki Talent Education Program (STEP) de Terre-Neuve-et-Labrador ressemblait à un chantier de construction au cours de la dernière année, alors que nous restructurions notre programme pour offrir aux familles, aux enseignants et au personnel une expérience plus fluide. Pour nous aider à diriger notre restructuration, nous avons embauché un consultant pour obtenir un point de vue et une expertise de l’extérieur.

Depuis le début de notre programme, nous avions du mal à être locataires et à faire face aux problèmes d’horaire qui accompagnent l’organisation de cours dans un emplacement avec d’autres réservations et événements concurrents.  Chaque année, nos 18 cours de groupe de septembre à juin avaient lieu le samedi, selon les disponibilités de l’établissement. Bien que cet horaire irrégulier ne soit pas idéal, nous l’avions accepté comme notre destin.

Canadian News Winter 2019—STEP Under Construction 1

Cependant, avec l’aide de notre consultant, nous avons réorganisé la saison 2019-2020 en trois trimestres de 11 semaines—automne, hiver et printemps—chacun ayant neuf cours le samedi matin selon une formule de trois cours et un congé.  Afin de mettre en œuvre ce nouvel horaire régulier, nous avons trouvé un autre endroit pour les semaines qui ne pouvaient pas être accommodées à notre lieu habituel. Au début, nous étions inquiets à l’idée que les familles devaient déménager pour ces quelques cours, mais les avantages de ces cours de groupe réguliers ont largement compensé les inconvénients d’un deuxième emplacement.

Le nouveau trimestre du printemps permettra au programme d’offrir un trimestre supplémentaire de nos cours de Musique avec votre bébé, un cours d’Introduction à l’alto, et permettra aux membres de STEP Fiddlers, notre groupe de violoneux de scène, de se rencontrer pour se préparer aux représentations estivales. 

En plus de cette nouvelle structure trimestrielle, nous avons également réorganisé notre personnel:  nous offrons l’inscription au printemps et nous avons ajouté plus d’activités sociales pour les familles. Plus important encore, nous avons relancé notre Institut afin d’offrir une formation aux professeurs de flûte traversière et de piano pour soutenir financièrement l’Institut (en raison du nombre décroissant d’enseignants) et aider à élargir le programme en général.

Changements dans le domaine de la musique

Il y a une dizaine d’années, nous avons introduit un programme de Formation musicale pour compléter les bases de la théorie et de la lecture à vue.  Ce programme est basé sur la philosophie Suzuki qui exige que les parents participent à des activités en compagnie de leurs enfants. 

À l’origine, les cours de Formation musicale commençaient à l’âge de 6 ans, mais cette année, nous avons commencé un cours de Musique et mouvement inspiré de la méthode Dalcroze pour les enfants de 3 à 6 ans. De là, les élèves progressent à travers les niveaux en suivant l’ordre de l’arc-en-ciel : rouge, orange, jaune et vert. Quand les ‘verts’ ont complété le cours de Formation musicale, ils sont admissibles à joindre notre orchestre de débutants, l’objectif ultime de notre programme d’études. Idéalement, après avoir terminé le programme de Formation musicale, nos élèves sont prêts à joindre notre petit orchestre de scène, les Young Virtuosi (cahier 6 violon, cahier 5 violoncelle/alto).

Nous avons réorganisé le programme d’étude en ajoutant un ” objectif ” à chaque niveau, en créant une structure générale pour chaque classe et, finalement, en divisant le programme en cinq concepts :

  • Jeu d’ensemble = comment jouer ensemble
  • Formation auditive = apprendre à identifier les choses à l’oreille
  • Ton/rythme = identification de la hauteur des sons et du rythme
  • Écriture musicale = écriture/notation
  • Application pratique = application à l’instrument des concepts appris

Bien que nous ayons enlevé nos casques pour l’instant, le programme récolte déjà les fruits de nos changements constructifs. J’ai hâte de voir d’autres améliorations et l’évolution que vivra notre programme avec notre fabuleuse équipe STEP !


Les avantages des cours collectifs multigénérationnels

par Katie Avery

J’ai eu le privilège de grandir dans une communauté folklorique, où l’on fêtait en faisant de la musique, en mangeant et en fréquentant des gens d’au moins trois générations. Ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai commencé à réaliser à quel point c’est un don rare dans la société canadienne moderne. Même aujourd’hui, à 32 ans, je découvre encore les avantages uniques de cette éducation. Par exemple, je n’ai jamais vu l’âge comme un obstacle à l’amitié. Quelle liberté ! En tant que professeur Suzuki, je trouve incroyablement gratifiant d’essayer d’intégrer l’aspect multigénérationnel de mon éducation populaire dans mon studio.

Vivre à Whitehorse, au Yukon, comporte de nombreux défis uniques, dont le moindre n’est pas une fluctuation constante du nombre d’enseignants. Au cours des sept dernières années, le nombre d’enseignants Suzuki est passé de un à trois, et ce, plus d’une fois. En conséquence, mon studio est diversifié. J’ai des étudiants en violon et quelques étudiants en violoncelle. Mon groupe d’élèves comprend des enfants, des ados et des adultes.  Le niveau de mes élèves varie entre les Variations et le Volume 4. En plus d’avoir un studio privé, je donne des cours de maître à des enfants du primaire dans le cadre d’un programme parascolaire.

Canadian News Winter 2019—Yukon Group Class

Quand mon studio a commencé à se diversifier, on m’a reproché l’enseignement en groupe basé principalement sur le niveau et non sur l’âge: “Vous ne pouvez pas donner un cours de groupe du Volume 1 avec des enfants de 6 ans et 12 ans !” Sans parler de mettre les aînés de 60 ans dans la même classe!

Eh bien, je peux absolument donner un cours qui ressemble à ça. Non seulement cela fonctionne, mais cela a été incroyablement gratifiant de voir les amitiés se développer. Tout le monde profite de cet arrangement. Les élèves des écoles publiques ont l’avantage de voir mes élèves privés (qui sont souvent plus jeunes qu’eux) jouer avec une bonne technique. Cela les motive à s’améliorer, car ils peuvent voir les résultats. L’enthousiasme des enfants encourage les adultes à essayer des choses qui les aident à combattre les insécurités qui accompagnent souvent l’apprentissage d’un instrument plus tard dans la vie. Les enfants plus jeunes se comportent mieux à cause des plus grands enfants et des adultes qui les entourent. Je pense qu’il y a là un message essentiel et incroyablement précieux sur le fait que l’apprentissage est une activité qui dure toute la vie.

Mon emplacement a dicté le modèle de mes cours de groupe. La petite population et les ressources limitées de ma ville imposent la créativité. En incluant un minimum de 8 participants de différents groupes d’âge, je peux offrir des cours de groupe abordables à tous. Je suis bien contente que la vie m’ait mené dans cette direction!


Le Blogue de la Retraite du leadership, mai 2019

par Susan Gagnon, Margot Jewell, Ellen Kogut et Myra Yeung

Canadian News Winter 2019—Leadership Retreat

Les essuie-glaces se balancent rapidement et nous sommes toutes les quatre assises dans une voiture bien confortable, roulant le long de l’autoroute sous la pluie battante. Nous sommes sur le chemin du retour au Canada après la Leadership Retreat 2019 de la SAA au Deer Creek Conference Center près de Columbus, Ohio. À la fois énergisants et épuisants, les trois jours de conférences, de réunions et de séances en petits groupes nous ont permis de passer beaucoup de temps à renouer des liens et à établir des relations avec d’autres membres de la communauté enseignante Suzuki.

Nous nous préparons mentalement pour la semaine d’enseignement à venir dans nos programmes à Oakville et à Toronto, en Ontario, et à Montréal, au Québec.  Nous sommes d’accord que nous rentrons avec un enthousiasme renouvelé pour notre mission. La beauté des bois, du lac et des environs naturels de Deer Creek était rafraîchissante après un trimestre printanier chargé. Margot se souvient de deux magnifiques levers de soleil et des lucioles la nuit ; Ellen a aimé discuter avec des collègues près du feu la veille du départ.  Nous réfléchissons à tour de rôle aux idées nouvelles que nous gardons de la retraite.

Susan remarque «qu’il y a eu de merveilleuses séances par des formateurs canadiens sur la psychologie positive (Elayne Ras) et la sagesse (Alice-Ann O’Neil).» Elle a également apprécié les ateliers de violoncelle sur l’utilisation de la touche pour enseigner la théorie et pour comprendre les progressions harmoniques. Susan ajoute qu’elle a aimé qu’on lui rappelle d’engager l’enfant de trois ans non coopératif en lui parlant par l’entremise d’une marionnette à doigt! Elle met dans le lecteur un disque pré-Variations appelé Soy Cellista, d’une nouvelle collègue, Andrea Espinzo, d’Argentine.

Margot nous dit qu’elle est revenue avec de merveilleuses idées pour développer la technique de la main droite et de la main gauche au violon.  Elle a passé une grande partie de son temps aux séances de Suzuki Early Childhood Education (SECE). Elle a été profondément touchée par les séances sur la création d’espace et la culture de la pleine conscience. “L’énergie d’un enseignant peut influencer profondément l’environnement d’apprentissage “, dit-elle. Ellen a hâte d’essayer de nouveaux exercices de spiccato et de sautillé avec ses élèves. Une présentation sur l’apprentissage intergénérationnel l’a inspirée. La séance de Winifred Crock lui a permis de mieux comprendre les traductions du 21e siècle des paroles les plus connues du Dr Suzuki.

Myra était heureuse de rencontrer d’autres altistes venant de partout aux États-Unis pendant sa première retraite. Elle et Carmen Evans ont représenté l’Association Suzuki de l’Ontario à la réunion des chapitres affiliés et ont été inspirées par l’occasion de partager leurs succès avec les autres chapitres. “J’ai également apprécié la séance de remue-méninges sur l’alto pour la prochaine conférence “, affirme Myra. Elle a également apprécié la présentation de Fabio Dos Santos sur les points saillants de la Convention de Cancún.

La pluie se transforme en bruine lorsque nous traversons la Pennsylvanie, puis l’État de New York et enfin l’Ontario. Nous attendons avec impatience une autre semaine d’enseignement et des plans pour l’été à venir, pour finalement nous réunir avec un groupe encore plus important d’enseignants, de parents et d’élèves Suzuki en mai prochain à la conférence de la SAA 2020 à Minneapolis !


Trois semaines de vacances en octobre?

par Diana Nuttall

Cette année, mon mari m’a fait la surprise d’un merveilleux cadeau : une croisière musicale sur le Rhin en octobre ! J’étais ravie !  Cependant, le fait de laisser mes élèves pendant près de trois semaines au milieu de l’année m’inquiétais. J’ai décidé de demander à un professeur de me remplacer pour une des semaines. Ma collègue Carey Cheney de l’Utah a accepté de venir!

Pendant que nous remontions le Rhin avec James Campbell et le Trio Gryphon, Carey Cheney vivait chez moi à Edmonton et enseignait à mes élèves. Les parents de mes élèves se sont portés volontaires pour  aller la chercher à l’aéroport et la nourrir pour la semaine (On me dit qu’elle a reçu beaucoup plus de nourriture que nécéssaire!). L’Edmonton Society for Talent Education a accepté de partager le coût du billet d’avion de Carey si elle restait le week-end pour offrir un atelier aux violoncellistes Suzuki locaux. Adele Bosse-Morgan a sauté sur l’occasion et a obtenu l’accord de son conseil d’administration.  Soupçonnant qu’un certain nombre d’enseignants en ville seraient intéressés à travailler avec Carey, j’ai organisé un atelier de formation le vendredi matin. Il s’est rapidement rempli!

Canadian News Winter 2019 Carey Cheney

Ma collègue Gail Lange était sur la même croisière! Pendant que je visitais la Maison Beethoven à Bonn et que je mangeais de la Raclette à Zurich avec Gail, Carey s’occupait de mon studio! Elle a terminé sa semaine chez moi en faisant un atelier pour sept professeurs de violoncelle sur ses livres “Solos for the Young Cellist“, puis un atelier de fin de semaine pour la Edmonton Society for Talent Education. La communauté des violoncellistes Suzuki d’Edmonton a bien apprécié mon voyage ! 

Ce fut agréable de retrouver des élèves inspirés par l’enseignement de Carey et enthousiastes à l’idée de reprendre leurs cours avec moi! Quelle belle façon de terminer un voyage de toute une vie !

Merci Carey !


Enrichissement pour deux enseignantes Suzuki canadiennes

par Gail Lange

Les enseignants et enseignantes Suzuki apprécient leur communauté! Ainsi, lorsque deux professeures Suzuki se sont croisées dans des circonstances inhabituelles—une croisière musicale sur le Rhin—il y a eu un lien instantané. Laissez-moi préparer le terrain.

Au cours de la dernière année, deux festivals de musique canadiens—le Parry Sound Festival et le Ottawa Chamberfest—ont commandité une incroyable croisière musicale sur le Rhin au début octobre. Le programme a été coordonné par George Zukerman, imprésario et directeur musical de Special Travel International (STI) de Vancouver, en collaboration avec STI Tourist Services de Vancouver. Deux jours de concerts à Amsterdam, suivis de deux jours d’événements musicaux à Zurich, dont un ballet à l’Opéra de Zurich, ont précédé la croisière.

Le nom de Diana Nuttall, professeure de violoncelle Suzuki d’Edmonton, et le mien, Gail Lange, professeure de piano Suzuki de Guelph, étaient sur la liste de passagers envoyée aux participants avant la croisière. Ayant toutes deux remarqué le nom de notre collègue, nous nous sommes cherchées au premier dîner de bienvenue. Par la suite, nous avons trouvé d’autres occasions pour partager nos points de vue sur l’enseignement Suzuki et la Méthode Suzuki au Canada—sans parler de la politique en Alberta et en Ontario! Nos conjoints ne se sont pas fait prier pour trouver autre chose à faire pendant ces conversations!

La tournée a été marquante pour les musiciens et les amateurs de musique. Le directeur artistique d’Ottawa Chamberfest et violoncelliste du Trio Gryphon, Roman Borys, était à bord avec son trio. Un Steinway Hambourg attendait les musiciens. Comme le clarinettiste et directeur artistique du Parry Sound Festival James Campbell était de la partie, le programme mettait aussi en vedette des œuvres pour violoncelle, clarinette et piano, ainsi que des œuvres pour d’autres combinaisons d’instruments. Les fins de soirée au salon se terminaient parfois par des jam-sessions animées par le guitariste et compositeur jazz Graham Campbell. Lors de notre dernier jour sur le navire, Campbell et les autres musiciens ont interprété «Rhine Rhapsody», une pièce que Campbell a composée pour l’occasion.

Quoi de plus idyllique que de remonter le Rhin en écoutant Mozart dans un salon aux larges baies vitrées qui permettent de contempler le paysage enchanteur des deux côtés du fleuve? Chaque jour laissait place aux excursions dans les villes à proximité telles que Heidelberg et Strasbourg. L’arrêt le plus mémorable, cependant, fut celui à Bonn, où nos musiciens ont donné un concert dans une salle de concert attenante au lieu de naissance de Beethoven. Bonn est en mode préparation pour le 250e anniversaire de Ludwig en 2020, mais nous avons été chanceuses d’être là d’avance! Bien sûr, Diana et moi avons chacune fait prendre une photo devant la statue de Beethoven sur la place principale.

Canadian News Winter 2019—Gryphon Trio

Nos musiciens canadiens lors d’une répétition au salon

Petit clin d’oeil: Diana et moi avons trouvé un magasin de musique formidable, “MusikHug”, à Zurich, notre arrêt post-croisière. Il y avait là un étage complet de violoncelles, et un autre de pianos et de harpes. Dommage que rien ne rentrait dans nos valises !

Avis aux intéressés:  Le Trio Gryphon fera une croisière musicale sur le Danube avec Ama Viola d’Ama Waterways en septembre prochain. Nous serons aux aguets!


Conférence SAO 2019—2 et 3 novembre, Guelph, Ontario

par  Anita Buttemer

Canadian News Winter 2019 Sao Kids

Récemment, mes collègues et moi de Suzuki Talent Education of Waterloo (STEW) avons assisté à la conférence annuelle des élèves et des enseignants de la Suzuki Association of Ontario (SAO). Cette année, la conférence a eu lieu à Guelph. Bravo à l’équipe de la conférence de Guelph !

Comme chaque année, les enseignants de STEW apprécient beaucoup le temps que nous passons  ensemble quand nous nous rendons à une conférence. Notre corps professoral a assisté à la réunion à  100  pourcent. 

Étant donné que la conférence de la SAO change de ville chaque année, l’expérience est toujours différente. Nous sommes particulièrement heureux que nos collègues des provinces et des États voisins soient également présents lorsque les distances le permettent.

Lors de la journée étudiante, nous avons eu l’occasion d’observer nos étudiants dans des cours de groupe donnés par de merveilleux professeurs, et nos étudiants ont pu renouer avec des amis d’anciens instituts et ateliers Suzuki. Ces liens sont spéciaux—les enfants sont arrivés en classe en sautant, ils ont  mangé de la pizza, et ont eu la chance de jouer ensemble leurs morceaux préférés. 

Canadian News Winter 2019 Sao Workshop

En tant qu’enseignants, l’occasion de discuter avec des collègues pendant le dîner et de retour à l’hôtel est inestimable. L’occasion de “parler boutique” et de discuter des défis interpersonnels que nous rencontrons quotidiennement en tant qu’enseignants Suzuki, et dans certains cas en tant que “parents pratiquants”, nous montre à quel point la communication de personne à personne ne peut être remplacée par toute la merveilleuse technologie que nous avons maintenant à notre portée. 

Lors de la journée des enseignants, nous avons beaucoup apprécié les rencontres informelles et les échanges avec nos collègues.  Certains étaient de nouveaux professeurs Suzuki lors de leur première conférence. Il y a d’autres que nous ne voyons qu’une fois tous les deux ou trois ans, en raison des défis géographiques et des conflits d’horaire qui découlent naturellement du fait d’être musicien de scène.

Les conférenciers d’honneur de ces conférences de la SAO sont toujours provocateurs. Les sujets sont aussi variés que le lieu de l’événement. Parfois, nous sommes époustouflés par de nouvelles idées et de nouvelles approches. Parfois, on nous affirme que notre approche pédagogique est sur la bonne voie et que nous sommes heureux d’être sur la même longueur d’onde que les estimés conférenciers invités. Quoi qu’il en soit, l’expérience est inestimable.

J’encourage tous les enseignants à trouver un moyen de communiquer en personne avec notre communauté Suzuki, qu’il s’agisse d’assister à un atelier, une conférence, un congrès ou simplement de se rendre en voiture dans une ville ” proche ” pour observer les leçons d’un collègue pour la journée. Bien que nous ayons une diversité géographique et des défis à relever, nos points communs en tant qu’enseignants canadiens l’emportent largement sur nos différences. La musique nous rassemble pour faire du Canada un meilleur pays!


Nouvelles expériences rafraîchissantes lors de la journée des étudiants de la SAO à Guelph, en Ontario

par Vivien Tzau et Sam Isono—Etobicoke, Ontario

Nous avons eu le plaisir d’assister à la journée des étudiants de la SAO à Guelph le 2 novembre 2019. Comme les ateliers SAO précédents, celui-ci n’a pas déçu ! Nos filles, Tea (violoncelle, 3e cahier) et Scarlett (violon, 1er cahier), ont énormément profité de connaître un groupe différent d’enseignants Suzuki de grande qualité avec des méthodes d’enseignement différentes et de leur interaction avec des enfants d’autres écoles de musique Suzuki dans une classe de groupe et un ‘play-in’.  Pendant cette journée spéciale, les filles ont participé à des activités exceptionnelles et ont acquis de nouvelles expériences rafraîchissantes qui leur permettront de développer davantage leurs compétences musicales, leurs connaissances et leur caractère.

Les jeunes élèves de la classe d’enrichissement de Scarlett ont pratiqué les nuances contrastantes, les rythmes, la reconnaissance des motifs, le mouvement et l’art de jouer ensemble. À un si jeune âge, les jeunes n’apprécient pas qu’ils et elles apprennent de divers éléments musicaux en développant leur capacité d’écoute.  Du point de vue de Scarlett, elle s’amusait tout simplement !

Dans le cours d’enrichissement de Tea, on  a fait Bal-A-Vis-X pour la première fois.  Tea a beaucoup apprécié la série d’exercices d’équilibre, d’audition et de vision, comme l’ont fait bon nombre des parents observateurs qui s’y sont joints.  Ces exercices si profondément enracinés dans le rythme ont garanti que les élèves demeuraient attentifs et gardaient leur cerveau aiguisé! Nous allons certainement appliquer ces exercices amusants à la maison.

Nous aimons beaucoup que Scarlett ait pu observer la classe de groupe de violon avancée et que Tea ait pu observer les présentations des élèves au piano accompagnées d’un quatuor à cordes.  Les enfants ne sont pas les seuls à avoir profité de cet atelier.  En tant que parents, nous aimons avoir eu l’occasion d’admirer les belles sonorités riches qui remplissaient la grande salle lorsque trente violoncellistes ont interprété “French Folk Song” et “Scherzo” en harmonie synchronisée.  Et plus important encore, nous aimons que nous nous sommes réunis avec des familles que nous avions rencontré lors d’autres conférences Suzuki .  Ces liens renforcent notre sens profond de la communauté au sein de la famille Suzuki.  Nous avons déjà hâte à la prochaine conférence!


Conférence de l’Association Suzuki de l’Ontario 2019

Le point de vue d’un parent

Sarah Hensen, une ancienne élève de violoncelle Suzuki de Kingston, a récemment participé à conférence de l’Association Suzuki de l’Ontario et a partagé ses réflexions avec Karen-Michelle Kimmet:

Ma fille fréquente l’Institut Suzuki de Montréal et l’Institut du Sud-Ouest de l’Ontario depuis l’âge de 6 ans. L’été dernier, en raison de conflits d’horaire, elle n’a pu participer à aucun des deux.   Ainsi, quand l’occasion de participer à la conférence de l’Association Suzuki de l’Ontario à Guelph s’est présentée, nous étions tous les deux ravis.

Mon coup cœur à la conférence:

On n’apprend pas par nous-mêmes, mais au sein d’une communauté. En arrivant à l’atelier, nous avons croisé Paule Barsalou qui s’est exclamée, en voyant Mirren: « Mirren! Je suis si heureuse de te revoir. Grand dieu que tu as grandi. » Pour moi, en tant que parent, ce fut très touchant de constater que les enseignants se souviennent de nos enfants d’année en année. C’était merveilleux d’observer cette camaraderie  et de se trouver en un lieu où tous se sentent à l’aise. Bien que Mirren était la seule élève de Kingston présente à la conférence, je me suis rapidement rendu compte que sa rencontre avec d’autres jeunes, tous souriants et heureux d’être présents, la mise à l’aise même si elle ne les a jamais rencontrés auparavant.

Pour ma part, la conférence des parents de Teri Einfeldt, m’a inspiré. Elle m’a rappelé, comme parent, que nous ne sommes pas seules. Il m’a été utile de constater que les parents ont tous des défis à relever, que chaque enfant apprend différemment et que dans un monde où tout est si compétitif — même quand les gens essaient de ne pas l’être — la méthode Suzuki nous permet d’avancer à notre propre rythme.

La Journée Étudiante SAO2019 a répondu au-delà de toutes les attentes de Mirren et de moi-même. Cela valait la peine de faire cinq heures de route de Kingston pour y assister et nous sommes impatients de participer à la Conférence2020 de la SAO à Kingston ! 

Notes d’entrevue compilées par Karen-Michele Kimmett


Les Joies de l’alto !

Susan Beth Barak

Nous vivons dans un monde de plus en plus interdépendant et interdisciplinaire. Les altistes sont généralement au centre des harmonies qui les entourent et en sont peut-être plus conscients que d’autres—c’est peut-être la raison pour laquelle tant de grands compositeurs ont favorisé notre instrument bien-aimé.

Bien que j’aie renoncé à mon poste de représentante de l’alto pour l’Association Suzuki de l’Ontario cette année afin d’obtenir le droit de vote en tant que représentante de la région 905 nord, mes activités d’alto ont continué à se développer au cours de la dernière année.

En 2018, je suis devenu présidente du Comité de non-discrimination de l’American Viola Society (AVS) et j’ai été particulièrement impliqué dans la conduite d’un examen visant à garantir un langage inclusif et non-discriminatoire dans les publications de l’AVS.

Toujours dans le domaine des langues, j’ai eu le privilège de partager une présentation lors de l’European Suzuki Viola Gathering (ESVG) à El Escorial, en Espagne, en février 2019, où j’ai partagé les connaissances j’ai acquises dans le cadre de mes recherches théoriques sur l’acquisition des langues et leur application à l’enseignement de la musique instrumentale. Je suis en train de synthétiser mes travaux universitaires dans un article que je soumettrai à l’American Suzuki Journal.

Je recommande fortement d’aller à la prochaine ESVG en 2021—la camaraderie au «Gathering» est spectaculaire et pleine de joie ! Bravo à Peter King, Joanne Martin et Juan Drown pour leur travail exceptionnel dans l’organisation d’un événement mémorable, enrichissant et qui fait chaud au coeur.


Comment construire un studio d’enseignement à partir de zéro dans une communauté éloignée

par Margot Jewell

Lance Stoney est le seul professeur de violon qui a suivi la formation Suzuki à Fort St. John, une ville de 20 000 habitants de la Colombie-Britannique située sur la Route de l’Alaska, à 14 heures de route de Vancouver. Il a un collègue de Suzuki en ville, un pianiste. Les professeurs de violon Suzuki les plus proches sont à Prince George (4 1/2 heures) et à Edmonton (7 heures).  Ces distances immenses  le rendent la collaboration difficile avec des musiciens hors de Fort St. John, bien que Lance et certains de ses étudiants de dernière année participent à un programme d’orchestre d’été à Smithers, en Colombie-Britannique (à 9 heures et demie de route).

À l’âge de 3 ans, Lance a commencé à étudier le violon dans un programme Suzuki dans le sud de la Colombie-Britannique. Il a continué à jouer tout au long de ses études secondaires et a réussi aux  examens pratiques et théoriques au RCM. Puis, il a mis de côté la musique quand il a commencé à travailler dans les métiers différentes.  Il y a treize ans, Lance a déménagé à Fort St. John pour son travail. Les gens de la communauté ont appris qu’il jouait du violon et un enfant a voulu commencer à étudier avec Lance. En 2018, son studio comptait 60 étudiants, ce qui lui a permis d’abandonner son emploi dans le secteur pétrolier. Au cours d’une conversation téléphonique, il a partagé les réflexions suivantes :

Au sujet du perfectionnement professionnel :

Quelques années après avoir commencé à enseigner, il a décidé de poursuivre la formation Suzuki. Presque chaque année, Lance a suivi des cours à l’ Institut Suzuki de Seattle. Il apprécie également l’occasion qui lui est offerte d’observer une variété d’enseignants lorsqu’il est à l’institut. Il estime que les pionniers ont besoin de savoir s’ils sont sur la bonne voie et de se rafraîchir avec de nouvelles idées. Il est plus difficile d’y accéder quand on vit dans une communauté plus isolée. Il a dit que “le développement personnel en tant qu’enseignant est un must pour construire l’atelier.”

* Il a continué à faire ses propres études de violon,  terminant avec succès son examen de 10e niveau du RCM l’an dernier.

Sur la création d’un programme à partir de zéro dans une petite communauté :

* Il faut être prêt à travailler avec tous les âges. Il enseigne à des élèves de 4 à 65 ans.

* Il faut être ouvert à différentes approches. Certains s’intéressent à la musique de violon et d’autres à la musique sacrée. Il explique que “l’approche classique est la base du technique dans l’apprentissage de l’instrument”. Une fois que vous avez une bonne technique de base, vous pouvez apprendre n’importe quel style de musique.

* Collaborer avec la communauté musicale locale. Il réunit ses élèves de niveau intermédiaire et supérieur avec les adultes pour former un groupe à cordes qui peut accompagner le chœur d’adultes local dans les représentations du Messie de Haendel, de la Gloria de Vivaldi, de la Messe de Schubert.

Ses conseils :

* Définir les priorités en matière d’enseignement. Ne perdez pas de temps avec des choses qui ne sont pas aussi importantes, sinon vous serez frustré et irrité par l’enseignement.

Sa vision :

* Enseigner est amusant quand on a une gamme de niveaux et d’âges.

* Son objectif est de “fournir un développement éducatif à la communauté locale, tant aux adultes amateurs qu’aux enfants”.


Programme du Quatuor de l’Association Suzuki d’Oakville

par Jean Grieve

L’an dernier, dans le cadre de notre programme Suzuki d’Oakville, nous avons découvert qu’il n’y avait pas assez d’étudiants de dernière année qui étaient inscrits dans notre association (au-delà du 4e cahier) pour diriger nos groupes avancés de violon. Nous avons décidé d’offrir un programme de quatuor où chaque groupe organise les répétitions avec un enseignant à un moment où tout le monde peut  se débrouiller de se réunir pendant environ 18 répétitions dans l’année.

À notre grande surprise, un grand nombre d’étudiants se sont inscrits et nous avons formé huit quatuors, tous inscrits chez Oakville Suzuki. Nous avons choisi deux pièces que tout le monde pouvait  jouer ensemble lors de notre Senior Concert de Noël , et nous avons organisé une masterclass spéciale avec Witold Swoboda en avril où chaque groupe a interprété une pièce classique. Plusieurs des quatuors ont  également joué dans des festivals et des résidences pour personnes âgées.

Les quatuors les plus réussis étaient ceux où les étudiants étaient déjà amis, et ils se sont inscrits à nouveau en septembre. Nous avons maintenant cinq groupes, mais l’un d’eux n’a pas réussi à trouver un enseignant à un moment où les étudiants  peuvent se réunir. C’est l’un des plus gros problèmes lorsque les parents, les enseignants et les étudiants  sont très occupés.  Cependant, il ne fait aucun doute, que nous continuerons d’offrir cette option à nos étudiants  avancés.


2e Congrès des formateurs d’enseignants Suzuki 2019

Madrid, Espagne
par Paule Barsalou 

Le Canada était bien représenté au 2e Congrès international Suzuki des formateurs d’enseignants 2019 à Madrid en octobre. Les Canadiens présents étaient Paule Barsalou, Wan Tsai Chen, Carey Alain Cheney, David Evenchick, Susan Gagnon, Dorothy Jones, Sharon Jones, Joanne Martin, Alice Anne O’Neil, Kelly Williamson et Nicole Wilton.  Margaret Parkin, Instructeur de violon à l’ESA était également présente.

Le format de la formation des enseignants dans chaque région et la réciprocité entre les régions ont fait l’objet de plusieurs sessions. On trouve les détails sur la réciprocité entre la SAA et l’ESA dans le manuel de formation des enseignants de l’ESA : http://www.digital-e-brochures.com/EuropeanSuzuki/TTraining2018/30/

Dorothy et Sharon Jones ont présenté une séance sur l’éducation préscolaire Suzuki.

Kelly Williamson a présenté une session intitulée Time to Stretch ! Formation des enseignants dans une nouvelle région, où elle a partagé son expérience de l’enseignement en Amérique latine.

Paule Barsalou a participé à une table ronde intitulée Suzuki Teacher Training in Universities, aux côtés de Kathleen Springs de l’Université du Colorado et de Veerle Van Gorp, Wim Meuris et Wilfried Van Gorp de AP School of Arts à Anvers, Belgique. Elle a partagé son expérience de l’élaboration d’un nouveau programme de formation à long terme des enseignants dans le cadre d’une collaboration entre la Suzuki String School of Guelph et l’Université Wilfrid Laurier à Waterloo, en Ontario.

Karen-Michèle Kimmett s’est jointe à la conférence via Skype et a pris la parole lors d’un panel intitulé Suzuki Teacher Training in Diverse Environments, aux côtés d’Eduardo Ludueña (qui a parlé de la formation des professeurs de violon en Amérique Latine), Helen Brunner (qui a discuté sa récente expérience dans la formation des professeurs de violon en Russie) et Carmencita Arámbulo (qui a discuté ses expériences en tant que formateur d’enseignants  de piano dans les Phillipines).  Karen a partagé son expérience dans la formation de professeurs de violon en Afrique du Sud et au Zimbabwe en collaboration avec les formateurs Martin Rüttimann et Christophe Bossuat.

Joanne Martin a pris la parole sur un panel intitulé Suzuki Teacher TrainingThen and Now, aux côtés de Judy Bossuat-Gallic, Christophe Bossuat, Akira Nakajima, Sven Sjörgren, et Tanya Carey.  Joanne a décrit son expérience en tant que pionnière de la formation d’enseignants Suzuki au Canada.

Carey Cheney, David Evenchick, Susan Gagnon et Margaret Parkin ont chacun été chargés de la tâche délicate de diriger des discussions telles que les Objectifs du 1er cahier et les examens et l’évaluation, Suzuki in Universities and Mentoring Teacher Trainers, et les Procédures et défis de réciprocité auxquels les formateurs d’enseignants Suzuki sont confrontés. Ce n’était pas loin du type d’échanges que l’on entendent  aux Nations Unies !  Bravo à ce quatuor pour leur tact et leur diplomatie dans la gestion de ces discussions.

Un grand merci aux formateurs d’enseignants Martin Rüttimann et Carey-Beth Hockett pour leur vision dans l’organisation de cette merveilleuse conférence.

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